Selon les relevés de RTE, la production éolienne est globalement plus importante en hiver.
Selon les informations de cet organisme, il n’a pas été constaté d’association significative entre faibles températures saisonnières et faible production éolienne. Pour exemple, le mardi 17 et mercredi 18 janvier 2017, la production éolienne est montée jusqu’à 5 003 MW, soit 6 % de la consommation nationale, ce qui représente l’équivalent de cinq réacteurs nucléaires à pleine charge. Le jeudi 19 janvier 2017, à 9h00, heure où la consommation électrique a atteint 93 000 MW, niveau le plus élevé de l’hiver selon RTE, la production éolienne représentait 3 714 MW, soit 4 % du total de la consommation, l’équivalent de quatre réacteurs nucléaires.
Parfois, ce chiffre peut grimper de manière bien supérieure. Ainsi le 20 novembre 2016 à 4h30, l’éolien a battu un nouveau record en couvrant 16,9% de la consommation électrique française.
Chez certains de nos voisins européens, certain jours d’hiver c’est 100% de la consommation électrique du pays qui est couverte par l’éolien ( par exemple au Danemark en décembre 2016).
L’occurrence d’épisodes anticycloniques marqués par un grand froid et une faiblesse du vent ne doit cependant pas être écartée. Le fait que la France bénéficie de 3 régimes majeurs de vent non corrélés (façade atlantique, façade Manche-Mer du Nord, zone méditerranéenne) limite cependant les risques de non-fonctionnement total et simultané des parcs éoliens.
Ce constat doit au demeurant être étendu au territoire européen qui constitue, grâce à l’interconnexion des réseaux, l’espace pertinent à considérer.